Tu en as sans doute déjà entendu parler. Peut-être même que ta meilleure pote y a succombé, ou que ton feed Instagram regorge de "avant/après" absolument bluffants. Le maquillage permanent, c’est un peu la promesse d’un réveil glam’ sans effort, d’un trait d’eyeliner toujours parfait et de sourcils "on fleek" du matin au soir… et même sous la douche. Tentant, non ? Oui, mais attention : derrière les paillettes, il y a parfois des aiguilles qui piquent un peu trop fort.
Parce qu’ici, on n’est pas là pour te vendre du rêve en pot. On te propose plutôt de passer le make-up permanent au crible — sans poudre aux yeux. Prête ? C’est parti.
Maquillage permanent, c’est quoi exactement ?
Derrière ce nom un peu magique se cache une technique proche du tatouage. À l’aide de micro-aiguilles, on injecte des pigments sous la peau pour redessiner des sourcils, souligner le regard ou repulper une bouche. Résultat : plus besoin de te battre avec ton crayon à sourcils à 7h du matin.
Mais à la différence d’un tatouage classique, ces pigments ne vont pas aussi profondément dans la peau. Ils s’estompent donc avec le temps (généralement 1 à 3 ans). Le hic ? Ils ne disparaissent pas toujours proprement…
Les belles promesses… et les vraies galères
Alors oui, sur le papier, le maquillage permanent coche toutes les cases de la beauty addict pressée. Gain de temps, effet “maquillée sans l’être”, tenue irréprochable… Mais la réalité est parfois beaucoup moins flatteuse. Et les inconvénients, eux, sont bien réels.
1. Un résultat incertain (et parfois flippant)
Même entre les mains d’un(e) professionnel(le) expérimenté(e), le résultat peut être… inattendu. Une mauvaise nuance de pigments, un tracé trop épais ou une asymétrie et voilà que ton rêve de sourcils parfaits vire au cauchemar esthétique. Et spoiler alert : ce n’est pas un petit démaquillant qui arrangera ça.
2. La douleur, parlons-en
Ce n’est pas un simple crayon que l’on glisse sur ta paupière. C’est une aiguille qui pique ta peau, encore et encore. Même si une crème anesthésiante est appliquée, certaines zones (comme les lèvres ou les paupières) restent particulièrement sensibles. Alors si tu es du genre à pleurer pour une épilation du maillot, respire un bon coup.
3. Les risques d’infection et d’allergies
On injecte des pigments sous ta peau, tu te doutes bien que ce n’est pas anodin. Une mauvaise hygiène du matériel ou un manque de soins post-séance, et boum : infection, croûtes, inflammations. Sans parler des réactions allergiques aux pigments, qui peuvent survenir… même des mois plus tard.
4. Un vieillissement… pas toujours très gracieux
Ta peau, elle évolue. Tes traits changent, ta couleur de peau peut s’altérer avec le temps, et ton maquillage permanent, lui, reste figé. Ce qui était stylé à 30 ans peut devenir bizarre à 45. Et l’effet "flouté" qui arrive au bout de quelques années ? Pas toujours très glamour.
5. La galère du détatouage
Tu penses pouvoir l’effacer comme un rouge à lèvres raté ? Mauvaise nouvelle : retirer un maquillage permanent, c’est long, coûteux et parfois douloureux. Laser, séances multiples, risques de cicatrices… Bref, pas une mince affaire.
Mais pourquoi est-ce encore si populaire ?
Parce que les réseaux sociaux adorent le avant/après. Parce que certaines influenceuses, bien maquillées et bien sponsorisées, ne parlent jamais des retouches ratées ou des lèvres qui gonflent façon babouin en colère. Et aussi parce que, soyons honnêtes, la promesse de se réveiller jolie sans effort, ça vend du rêve.
Mais dans le monde réel, celui où ta peau cicatrise, vieillit et réagit, le maquillage permanent est une décision sérieuse. Pas un coup de tête entre deux verres de rosé.
Les alternatives à envisager (vraiment)
Avant de foncer t’allonger sous une aiguille, pense aux options moins définitives :
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Le microblading : moins profond, plus naturel, mais nécessite des retouches fréquentes.
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Les produits waterproof : aujourd’hui, il existe des crayons, encres à sourcils et eyeliners qui résistent à tout (même à tes larmes devant une comédie romantique).
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La dermopigmentation temporaire : une version plus soft et plus éphémère.
Alors, tu sautes le pas ou tu fais demi-tour ?
Le maquillage permanent n’est pas le diable, on ne va pas te mentir. Il a changé la vie de certaines, en particulier celles qui ont perdu leurs sourcils ou leurs cils pour des raisons médicales. Mais il reste une technique invasive, loin d’être anodine, et surtout pas sans risques.
Alors si tu veux un conseil de copine : renseigne-toi à fond, choisis une vraie pro (avec diplômes, photos non retouchées et hygiène irréprochable), et demande-toi si tu es prête à vivre avec… ou à galérer pour l’enlever.
Parce que ce que tu mets sur ta peau, c’est aussi une forme de liberté. Et parfois, laisser respirer ton visage, c’est encore la plus belle façon de t’aimer.
